Reconsidérer la santé au niveau planétaire

La crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus a largement contribué à repositionner notre rapport à la santé comme un bien à protéger. En l’espace de quelques mois, l’état sanitaire des pays les plus pauvres, mais aussi des pays développés, est devenu un sujet de préoccupation majeur pour l’ensemble des acteurs économiques, politiques et sociaux. La progression rapide de l’épidémie a alors ravivé les critiques adressées à la mondialisation et à la libre circulation des personnes. Mais la crise a surtout mis en lumière la nécessité d’aborder la santé publique à l’échelle mondiale et de manière coordonnée.

Si les appels à la coopération sanitaire se multiplient, notamment dans la recherche et le financement d’un vaccin efficace, le retrait américain de l’OMS démontre que la gestion de la santé au niveau planétaire dépend largement de facteurs politiques et budgétaire. Dans ce contexte, la mondialisation aggrave-t-elle nécessairement les épidémies, ou permet-elle une meilleure coordination sanitaire internationale ? Si les épidémies ne connaissent pas de frontières, comment organiser un système de santé pour répondre efficacement aux pandémies ? Comment préserver la santé comme un bien public dans un contexte budgétaire tendu ? Peut-on finalement optimiser l’efficacité et l’efficience des systèmes de santé ?