Consommer à l’heure des grands dérèglements

Les « dérèglements » sont nombreux : du climat aux perturbateurs endocriniens, les atteintes à l’environnement ont profondément remis en question nos manières de produire et de consommer. D’abord peu sensibles dans la vie quotidienne, ces externalités négatives sont devenues de plus en plus prégnantes si bien que nombre de consommateurs ont fini par faire évoluer leur mode de consommation.  Rien n’échappe à cette remise en question : transports, alimentation, produits de santé, tourisme, tous les aspects de nos modes de consommation se trouvent impactés.

La crise sanitaire est d’une autre nature, mais elle a imposé un mode de vie économe, temporairement réduit à la consommation alimentaire et des besoins de base, et à celle des œuvres de l’esprit (films, livres, musique…). Elle a aussi mis en avant le danger de la densité et de la promiscuité, que ce soit dans le domaine du tourisme ou dans celle de l’habitat.

Tous ces mouvements changent progressivement mais profondément les habitudes et voient arriver la consommation, acte éminemment privé, au rang des préoccupations de politique publique.

Faut-il taxer les produits transformés responsables de l’obésité ? Les pays occidentaux sont-ils légitimes à vouloir infléchir, pour les autres, les modes de consommation dont eux-mêmes ont usé ? Faut-il pousser à une consommation de meilleure qualité ou à un mode de vie plus frugal ?

Ce sont quelques-unes des questions qui seront débattues lors de cette session.