Pouvons-nous encore supporter une baisse du pouvoir d’achat ?
Session 24
Amphi 4
4 juillet 2025
17:45 - 18:45
Résumé
Le choc inflationniste a été violent et traumatisant dans un monde qui l’avait oublié. Les rémunérations ne se sont adaptées qu’avec retard – d’où des baisses de pouvoir d’achat générales – et des pertes catégorielles durables auxquelles s’ajoute un « ressenti » pérenne. L’inflation est depuis vaincue et le pouvoir d’achat devrait croître très modérément. Cette quasi-stagnation devrait s’imposer aux dépenses de consommation, et cela à l’échelle européenne, d’où un risque de baisse de l’investissement et de remontée du chômage.
Par ailleurs, si le montant et le taux d’épargne sont élevés, les ménages n’y puiseront pas du fait de l’incertitude politico-économique. De plus, réconcilier les exigences de compétitivité des entreprises et la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des ménages impose de jouer la compétitivité hors prix.
Un choc inflationniste nouveau pourrait avoir des conséquences lourdes sur une cohésion sociale ébranlée dans un environnement politique instable tenté par le populisme. La croissance atone en Europe impose donc que les politiques budgétaires restrictives dans un pays soient compensées par des politiques expansionnistes dans un autre. Il faut évaluer les conséquences d’une guerre commerciale sur l’inflation.
Intervenant

Coordinateur

Modérateur

