Énergies renouvelables, une priorité

En 2024, près de la moitié de l'électricité en Europe a été produite par des renouvelables (47%). Et d'autres pays, peu suspects de vouloir sacrifier leur compétitivité, ont de grandes ambitions – comme la Chine qui installe chaque année plus de capacités de renouvelables que tout le reste du monde. Pourquoi ? D’abord parce que la demande d’électricité va croître, avec l’électrification des usages liée à la transition énergétique, notamment la voiture électrique, mais aussi avec l’augmentation des besoins liés au digital et à l'IA. Ensuite parce qu’aux côtés de l'énergie hydroélectrique, qui produit son électricité depuis des décennies, l'éolien et le solaire sont compétitifs et constituent une réponse rapide à une demande croissante. Rappelons qu’en France, les EPR2 ne devraient être en opération qu’en 2038. Le développement des renouvelables permet en outre de réduire la dépendance aux énergies fossiles importées. Et les solutions de flexibilité pour faire face à l’intermittence existent, côté offre (batteries, centrales thermiques qui doivent se décarboner) ou demande (optimisation des usages, effacement). Alors, au lieu d’opposer les énergies, ne pouvons-nous pas nous accorder sur le fait que les renouvelables constituent une priorité et que les accélérer est sans regret ?