Cet été où la France était heureuse.
Confiance
Quand le soir de la finale de BMX race, Joris Daudet s’est retourné à la seconde où il a franchi la ligne d’arrivée pour voir si ses copains allaient monter aussi sur le podium, on a explosé de joie avec lui.
Quand Aurélie Aubert a remporté son titre en boccia, on a pleuré avec elle.
Quand hier soir au cécifoot, Frédéric Villeroux a marqué le tir au but décisif, on était tous au paradis !
Et si ces émotions étaient éphémères, le souvenir de cet été historique, lui, restera gravé en nous.
Cet été où la foule dansait dans les rues de Montmartre en attendant les coureurs cyclistes, cet été où les gens se parlaient, cet été où la France était heureuse.
La force des émotions qu’on a vécues ensemble, c’est aussi de laisser une trace.
Quand Léon Marchand a fait crier tout un pays en rythme à chaque fois qu’il sortait la tête de l’eau en brasse, ça a donné à des milliers d’enfants l’envie de pousser la porte d’un club de natation.
Quand le nageur brésilien Gabrielzinho a remporté trois titres dans une ambiance de feu, il a définitivement changé notre regard sur la différence et envoyé un message très fort à toutes les personnes en situation de handicap : le sport est aussi fait pour vous.
A chacune de ses apparitions, la révolution paralympique gagnait du terrain.
Cette rencontre entre athlètes et supporters va nous marquer pour toujours, parce que les émotions qu’on a vécues nous ont unis.
Qu’est-ce qui crée le sentiment d’appartenance à une famille, à un groupe d’amis, à une nation ?
C’est d’abord ce que l’on vit ensemble.
Comme ces secondes interminables où la roulette a fini par choisir Teddy Riner pour le dernier combat de la finale de judo par équipe…
Cet été, des millions de familles, d’amis, d’amoureux, de collègues, de voisins, se sont créés des souvenirs communs.
Cet été, tout un pays a vibré en même temps, devant les mêmes exploits.
Au-delà de la langue que l’on partage, au-delà des valeurs que l’on porte en commun, des monuments et des livres d’Histoire, ce qui nous lie et nous construit en tant que nation, ce sont les émotions collectives.
Ce qui nous lie, ce sont les souvenirs partagés. Et les Jeux nous ont offert de formidables souvenirs communs.
Cet été, la France avait rendez-vous avec l’Histoire, et elle a répondu présent.
Elle a eu l’audace d’imaginer des choses qui n’avaient jamais été faites : les premières cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques hors d’un stade, le premier marathon ouvert à tous, les premiers Jeux au cœur de la ville…
La France a eu l’audace de croire dans le pouvoir du sport.
Avec les Jeux, on a redécouvert notre patrimoine, notre créativité et notre capacité à accomplir de grandes choses.
On a redécouvert notre joie de vivre, notre impertinence parfois, et surtout toute cette énergie positive qui a explosé dans les tribunes !
Ces Jeux auront été une rencontre de notre pays avec lui-même.
La France qui sourit, la France qui s’aime, la France dont on est fiers, la France de tous les records !
Record de médailles, records de spectateurs, records d’audience, records d’ambiance, records « d’Allez les Bleus ! »
Merci à toutes celles et tous ceux qui ont rendu cela possible !
Les Jeux de Paris 2024 se terminent, mais leur message, lui, ne s’éteint pas ce soir :
A l’image des athlètes qui nous ont tant inspirés, à l’image de celles et ceux qui ont repoussé toutes les limites pour faire de ces Jeux un succès, continuons d’essayer, d’échouer et de se relever.
Continuons de faire !
Continuons d’y croire !
Et surtout… continuons d’oser.