Pour un débat politique passionné mais apaisé

Même si on peut assister à des débats politiques raisonnablement passionnés comme celui entre les candidats à l’élection municipale à Paris à la veille du premier tour organisé par LCI, un faisceau de raisons expliquent un renouveau d’un discours de violence dans le débat politique au sens large. Le retour de la question sociale, d’un discours de classes, trouve son origine dans la quasi-stagnation décennale depuis la crise de 2007. Quand la taille du gâteau n’augmente plus, sa répartition attire plus l’attention. Le changement dans les rapports de force mondiaux nourrit un sentiment de déclassement national qui s’ajoute au sentiment de déclassement personnel. L’urgence écologique alimente une inquiétude sourde sur notre devenir collectif et fait ressortir l’impuissance des politiques à s’engager résolument dans une voie qui évite le chaos. Les médias sociaux offrent une caisse de résonance à ces inquiétudes et un mégaphone à ces haines.