Réindustrialiser la France

Qu’il s’agisse d’ArcelorMittal, Michelin, Auchan, Casino et peut-être même Vencorex et ExxonMobil : malgré un regain de réindustrialisation impulsé après la crise de Covid-19, des plans sociaux secouent depuis l’année dernière plusieurs secteurs de l’économie. Face à ce qui menace d’être une nouvelle phase de désindustrialisation, synonyme d’atonie économique, il est crucial d’endiguer le phénomène et de le renverser. Dans ce contexte, la relocalisation de certaines productions apparaît comme une priorité stratégique. Toutefois, l’enjeu n’est pas uniquement de préserver les emplois d’industries classiques, mais aussi d’en créer de nouveaux dans des secteurs clés pour l’avenir. Parmi ceux-ci, la décarbonation de l’industrie ouvre un champ d’innovation et de croissance économique, en particulier dans les secteurs de l’automobile, de la chimie, de l’acier et de l’énergie. Dans le même sens, le développement de nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle, la robotisation, offre des perspectives prometteuses pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises. Ces ambitions nécessitent à la fois des investissements massifs, une coopération étroite entre l’État, les entreprises et les acteurs de la recherche. L’accès au capital pour les PME et les start-ups industrielles et le développement des compétences par exemple doivent être au cœur de cette démarche. Comment alors encourager l’innovation et la relocalisation et garantir une transition industrielle qui soit à la fois porteuse d’emplois, durable et compétitive ?