Des entreprises socialement responsables

Il est loin le temps (1970) où Milton Friedman pouvait affirmer que « la seule responsabilité sociale des entreprises est de faire des profits ». Aujourd’hui, le concept de RSE s’impose comme une réponse essentielle aux problèmes que les transformations du monde génèrent. Au-delà du premier cercle de la RSE, les relations avec les parties prenantes, cette responsabilité sociétale et environnementale s’étend aux territoires et à l’ensemble de la communauté. Si les intentions exprimées sont désormais fortes, si le socle scientifique de la RSE est bien établi, l’heure est maintenant à l’action, une action qui doit être à la hauteur des besoins. La rapidité de la dégradation climatique, la pandémie, également la guerre en Ukraine, montrent l’urgence de la montée en puissance de la RSE.
Enfin, le coût des externalités négatives produites par les entreprises est de mieux en mieux quantifié, que ce soit vis-à-vis du bien-être des employés, de la santé, du climat ou de la biodiversité. Faut-il faire payer ce coût directement aux entreprises ? Ou vaut-il mieux récompenser les entreprises vertueuses, miser sur les effets d’encouragement, la réputation, créer des labels ? Quel devrait être le rôle de l’Etat ?