Un événement du Cercle des économistes
Espace Media

Construire la sortie de crise : quelles sont les attentes des Français vis-à-vis de l’entreprise ?


Entreprises | Modes de production

Livre blanc proposé par Mazars

Pourquoi ce livre blanc ?

En tant qu’acteur engagé pour l’intérêt général, nous estimons qu’il est de notre devoir et de notre responsabilité de contribuer à la réflexion publique qu’implique la sortie de crise à construire. Ce livre blanc a vocation à nourrir la réflexion de l’écosystème économique français et à servir à chaque entreprise, quels que soient sa taille ou son secteur d’activité. Par sa posture de leader français et international de l’audit et du conseil, Mazars est par essence aux premières loges des nouveaux enjeux et besoins des entreprises, dont les objectifs ne pourraient être atteints sans une fine compréhension du marché et sans la prise de conscience des besoins évolutifs de la société. Il est important d’écouter les attentes de la société pour prospérer car la sortie de crise ne se construira pas sans les entreprises, ni sans l’Etat, et encore moins sans les Français, premiers acteurs de l’économie.

Méthodologie

  • Une double étude pour garantir la justesse de l’analyse
  • Echantillon interrogé : plus de 2 000 Français (2 143)

Une méthodologie qui combine 2 types d’études complémentaires :

  • Une étude qualitative menée par FreeThinking auprès de 143 personnes.
  • Une étude quantitative menée par Viavoice auprès de 2 000 personnes, représentatif de la population française.

Résultats de l’étude

Les Français appellent l’entreprise à devenir un acteur de société et à rester exemplaire après la crise

La vive reconnaissance des Français envers les entreprises, saluées pour leur gestion de crise, ressort des échanges qui ont alimenté le débat. 81% d’entre eux estiment que les entreprises ont le pouvoir de changer positivement les choses.

Parmi 8 options, les acteurs qui ont le pouvoir de changer positivement les choses sont…

  • n°1 Les citoyens (83%)
  • n°2 Les entreprises (81%)
  • n°3 Les entrepreneurs et indépendants (73%)
  • n°4 L’Etat (68%)

Les Français brossent le portrait de l’entreprise qui parviendra à surmonter la crise… et à gagner leur confiance

Les Français appellent les entreprises à faire preuve de décence dans la gestion de l’humain et la répartition de la richesse, rester à leur place en évitant de faire de la politique, continuer d’apprendre de la crise pour mieux résister aux prochaines, penser à long terme autant que faire se peut – l’urgence ne le permettant pas toujours de le faire.

Top 5 des valeurs attendues par les Français :

  • n°1 Solidarité
  • n°2 Responsabilité
  • n°3 Bienveillance
  • n°4 Honnêteté
  • n°5 Transparence

Les Français attendent des entreprises qu’elles favorisent l’intérêt général en conciliant rentabilité et responsabilité

Les Français appellent les entreprises à recréer des équilibres profitables à tous : profitables à leur propre activité, mais aussi à leurs salariés et parties prenantes, au dynamisme des territoires sur lesquelles elles sont implantées, à la planète et à la société dans son ensemble.

88% des Français pensent qu’il est possible de concilier profit et intérêt général

Les Français appellent à une profonde transformation du travail, au bénéfice du bien-être des collaborateurs et de la performance de l’entreprise

Ils citent l’organisation du travail et la culture managériale en priorité. Ils demandent aux entreprises d’inventer de nouvelles expériences de travail, plus humaines : c’est-à-dire plus flexibles, plus collaboratives et accordant davantage d’importance au bien-être des collaborateurs et au bénéfice de leur productivité et de leur engagement. En outre, les Français ont mentionné plusieurs besoins :  le développement de la formation, l’engagement en faveur de l’intégration de toutes les générations de collaborateurs, enfin ils souhaitent que les entreprises donnent davantage de sens à leur travail.

Parmi 7 options, les entreprises doivent transformer prioritairement…

  • n°1 Leur organisation du travail et leur culture managériale (39%)
  • n°2 Leur manière de partager la valeur (36%)
  • n°3 Leurs objectifs économiques (35%)

Les Français appellent les entreprises à capitaliser sur l’excellence française et en proposent une redéfinition, plus actuelle

L’excellence française est défendue par tous, le rayonnement du pays, ainsi que la nécessité de renforcer l’ancrage territorial joue en faveur du Made in France. Cependant, les Français appellent à une redéfinition de l’excellence française qui, dorénavant, doit intégrer le respect d’un certain nombre de valeurs pour être considérée comme telle en plus de l’excellent technique.

90% des Français pensent qu’il est possible de concilier compétitivité internationale et promotion des savoir-faire locaux

La réaction de Mazars

La crise du Covid-19 a mis en évidence la nécessité pour la France de renforcer son autonomie dans certains secteurs d’activité vitaux tels que la santé et l’agroalimentaire. La santé ayant été mise en jeu, la volonté des Français de consommer plus responsablement pourrait bien devenir réalité. D’autant plus que les produits locaux, onéreux par le passé au vu sont aujourd’hui plus accessibles. La mise en avant de l’excellence française pourrait être un très bon levier d’encouragement à la consommation locale. Cependant, elle demande un effort d’investissement constant et l’épargne des Français doit être facilité afin de pouvoir soutenir cette consommation locale. Depuis le début de la crise, de nombreuses initiatives porteuses de richesses et profitant à l’ancrage des territoires ont été dénombrées partout en France. Les leaders politiques doivent trouver la juste combinaison entre local et national : à la fois par souci de cohérence à l’échelle du pays, mais aussi pour flécher et encourager l’investissement. Pour ce faire, le soutien des ETI françaises dans leur développement territoriale et leur internationalisation est une des solutions qui pourrait permettre à l’Etat de sécuriser l’économie locale tout en participant au rayonnement du pays. Enfin, loin d’être seulement extra-financière, la participation de l’entreprise au bien commun, qui a été accentué durant la crise sanitaire, deviendra sûrement un élément de compétitivité indéniable.