Un événement du Cercle des économistes
Espace presse

Le 6 avril, le Cercle des économistes a réuni 40 intervenants en direct lors d’une journée spéciale : « La France est-elle toujours dans la course technologique ? »

4 enjeux majeurs pour la jeunesse étaient au cœur du programme :

  • Développer les technologies d’avenir
  • Climat, santé, alimentation… la technologie peut-elle répondre à tout ?
  • Maîtriser l’impact social et culturel de la technologie
  • La technologie européenne peut-elle redevenir pionnière ?

A l’issue de cette journée, le Cercle des économistes a présenté 10 propositions concrètes pour remettre la France dans la course technologique. Découvrez-les et revivez l’événement en replay !

 

Sommaire

➡️ Propositions du Cercle des économistes

➡️ Cahier spécial du Cercle des économistes

➡️ Replays


Les propositions du Cercle des économistes pour relancer la France dans la course technologique

A l’issue de sa grande journée de débats consacrée à la technologie et à l’innovation, qui a réuni plus de 40 acteurs de l’innovation et de la technologie, le Cercle des économistes présente 10 propositions en 4 axes pour remettre la France aux avant-postes de la course technologique.

 

Axe 1 | Remettre la recherche au cœur des préoccupations économiques et sociales

#1 Porter les dépenses de recherche et développement en France à 3% du PIB, soit une augmentation de 20 milliards d’euros par an, afin de nous porter au niveau des grandes nations innovantes comme les États-Unis, l’Allemagne ou les pays du Nord de l’Europe.

 

Axe 2 | Créer un vrai écosystème de recherche public-privé

#2 Refondre l’organisation de la recherche en cassant les silos existants entre grandes écoles, universités et centres de recherche pour en faire, sur le modèle allemand, des fondations qui peuvent accueillir des financements, lever des fonds massivement et porter des projets de recherche à long terme et ambitieux.

#3 Privilégier une approche “bottom-up”, structurée en grandes filières, des agences de recherche nationales, en concentrant leur rôle à celui de sélection, financement et accompagnement de projets présentés par des équipes de recherche, publiques et privées.

#4 Cibler nos efforts de financement dans des écosystèmes mixtes publics-privés très portés vers l’avenir, qui se caractérisent par quatre critères :

  • Ils s’appuient sur des marchés publics et/ou affirmés,
  • Ils doivent mobiliser un ensemble de technologies, numériques, mais également mécaniques ou chimiques, car la France a une grande capacité d’assembler ces technologies,
  • Ils se développent en partenariat étroit avec des institutions de recherche,
  • Ils partent de compétences existantes mais peu développées, souvent liées à des pôles de compétitivité.

Nous pouvons l’illustrer de multiples manières, par la robotique, les énergies de la mer, l’imagerie médicale, les biotechnologies ou encore les télécommunications à partir de la 5G. Si nous prenons le cas de la robotique, pensons par exemple aux “cobots”, robots non autonomes qui effectuent des tâches en coopération avec des humains, afin de les diffuser pour un déploiement sur des segments et tâches pénibles ou à faible valeur ajoutée.

 

Axe 3 | Bâtir une Europe de la technologie

#5 Créer, au niveau européen, des agences sur le modèle des DARPA et BARDA américaines pour financer les innovations de rupture. Ces agences couvriraient les grands projets européens dans les domaines de la défense, de l’aérospatiale, de l’énergie, de la microélectronique, du numérique et de la santé.

#6 Mettre en place un “Buy European Act”, qui réserve aux entreprises européennes l’accès aux marchés publics dans certains secteurs innovants afin de stimuler la demande dans ces technologies. Le développement technologique à l’échelle d’une société ne peut en effet avoir lieu que si les innovations sont portées par l’offre mais aussi par la demande. Cette première mesure doit être complétée par des incitations d’adoption et achat de nos technologies françaises et européennes auprès des entreprises et des ménages.

 

Axe 4 | Construire une société animée par la connaissance scientifique

#7 Revaloriser les métiers industriels et techniques, quel que soit leur niveau de formation, et faciliter leur accès aux formations économiques et commerciales.

#8 Développer la formation par la recherche, en imposant un stage de 6 mois dans un centre ou une institution de recherche à tous les étudiants en formation supérieure dans les sciences, y compris les sciences sociales et économiques. Ce stage peut s’effectuer dans une institution française ou européenne.

#9 Proposer des rémunérations plus attractives pour les carrières des chercheurs. En plus de l’approche “bottom-up” des agences de recherche nationales, qui contribuera à augmenter le financement de projets de recherche (cf proposition 3), il convient de renforcer les crédits de base octroyés aux unités de recherche afin d’assurer aux chercheurs une rémunération plus importante et un cadre de travail satisfaisant.

#10 Créer des certifications afin d’améliorer l’intégration des titulaires de doctorat sur le marché du travail, pour les placer dans les catégories supérieures des grilles de rémunérations.


Cahier du Cercle des économistes

État des lieux, enjeux et avenir de la tech en France : le Cercle des économistes réunit 19 contributions inédites pour remettre la France dans la course technologique.

19 auteurs dressent un état des lieux de la France en matière de recherche et d’innovation, et fournissent leurs éclairages et contributions thématiques.

 

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