Financer le vieillissement et la dépendance

L’accélération du vieillissement est un défi économique et social. D’une part, la dégradation du ratio de dépendance défie la soutenabilité du système de retraite. D’autre part, la hausse des besoins liés à l’autonomie et à la santé des personnes âgées fragilise l’équilibre du système de santé. L’adaptation du modèle de financement et de prise en charge de la dépendance s’impose donc. L’approche individualisée, via l’assurance ou l’épargne, allège les finances publiques et responsabilise les individus. Mais elle est source d’inégalités, tous les individus ne pouvant pas s’assurer au taux du marché, et d’incertitudes, car le rendement du capital lui aussi dépend du contexte démographique et économique. De plus, les aidants familiaux sont souvent peu soutenus. Le financement public limite certains de ces aléas mais engendre d’autres inégalités, entre générations. A quel niveau doit-on positionner le curseur entre responsabilité individuelle et solidarité nationale ? Comment peut-on diversifier les dispositifs de protection pour pallier l’insuffisance des solutions actuelles ? Enfin, repenser notre rapport au vieillissement, en valorisant le rôle social des seniors permettrait de développer l’économie sociale et solidaire qui offre des solutions alternatives face à la dépendance.