Qui se réalise encore dans le travail ?

En 1990, 60% des Français considéraient le travail comme « très important dans la vie ». En 2021, ils ne sont plus que 24%, soit une baisse de 36 points ! L’importance de la famille recule également, mais seulement de 10 points tandis que les loisirs eux gagnent en importance : 31% des Français les jugent très importants dans la vie en 1990 contre 41% en 2021. Ces chiffres s’inscrivent dans une baisse séculaire de la centralité du travail, accentuée par certains phénomènes plus récents, en partie liée à la pandémie, comme la montée du télétravail. Ces tendances, particulièrement notables chez les jeunes générations, s’observent-elles dans toutes les professions ? Doit-on les déplorer ou au contraire y voir le pendant de certains progrès sociaux, comme la répartition plus équitable entre les sexes des tâches domestiques ? Comment concilier ces chiffres avec l’importance par ailleurs du temps partiel subi, et le fait, plus généralement, qu’en France presqu’un tiers des salariés déclarent souhaiter travailler davantage ? Enfin, ce moindre investissement dans le travail se traduit-il en termes de pouvoir d’achat ou au contraire est-ce l’impression que « le travail ne paie plus suffisamment » qui vient affaiblir la place accordée au travail ?