Capital, travail et progrès : pourquoi la productivité ralentit ?
Semi-plénière 01
Amphi 1
4 juillet 2025
09:00 - 10:00
Résumé
Quand on compare les États-Unis et l'Europe, on voit une stagnation de la productivité du travail en Europe depuis 2017 et une progression de la productivité de près de 2 % par an aux États-Unis. Quand on compare la France et les autres pays européens, on voit que, si la productivité du travail a stagné en Europe depuis 2017, elle a reculé de 4 % depuis 2019 en France.
La stagnation ou le recul de la productivité a des conséquences très négatives : perte d'attractivité pour les investissements, absence de surplus à partager entre les entreprises et les salariés, faiblesse des recettes fiscales et difficultés budgétaires.
Pourquoi la productivité recule-t-elle en France et stagne-t-elle dans le reste de l’Europe ? On peut avancer des explications institutionnelles (l'augmentation du nombre d'apprentis en France), mais les principales causes sont économiques. D'une part le sous-investissement, en particulier dans les Nouvelles Technologies, qui aboutit aussi au recul de la productivité du travail ; on peut attribuer ce sous-investissement au niveau élevé de l'aversion pour le risque des entreprises européennes, qui explique aussi la faiblesse de leurs dépenses de Recherche-Développement, et à la faiblesse des fonds levés en capital-risque (22 milliards d'euros en 2024, moins de 2 milliards d'euros en France contre 250 milliards de dollars aux Etats-Unis).
D'autre part, un recul de la motivation au travail, qui se voit aussi à la hausse du taux d'absentéisme, peut-être lié à des techniques de management trop autoritaires, trop verticales, à l'insuffisance de l'explicitation des stratégies des entreprises.
Enfin le faible niveau de qualification de la population active qui continue à décroître en France et en Europe, comme le montrent les résultats de la dernière enquête PIAAC de l'OCDE.
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