L’eau, une ressource comme les autres ?

En mars dernier, Antonio Guterres a appelé à placer l’eau « au centre de l’agenda politique mondial ». Tarification progressive, sobriété, modernisation des infrastructures, agriculture, stockage, autant de défis posés aux territoires du monde entier à l’aune de la crise climatique. Pour certains, l’expertise et le rôle des acteurs privés restent majeurs pour la gestion de l’eau. Pour d’autres, l’eau demeure un bien commun à protéger des acteurs privés. Dans ce contexte, la ressource en eau devient une préoccupation grandissante et sa gestion divise. Bien public ou bien privé ? D’un côté l’eau est reconnue comme droit humain fondamental depuis 2010 par les Nations unies. De l’autre, elle est perçue comme un bien financier dont la valeur est directement traduisible en « or bleu » du XXIe siècle. Si la gestion de l’eau dépend de ses modalités d’usages et d’accès, quelle valeur lui attribuer ? Celle de valeur marchande qui doit se soumettre aux règles du marché ? Ou alors celle de bien commun et de droit humain fondamental indispensable à la vie ?